Le papa d'Alexander est déjà sur le qui-vive avant 8h, nous descendons de la chambre, il appelle Alexander, qui dormait encore le pauvre. Il arrive avec la marque de l'oreiller sur la joue et un visage encore tout endormi. Il espérait peut être dormir encore un peu, nous sommes dimanche et il ne travaillait pas. D'ailleurs, il est assistant social dans une association pour les réfugiés et nous explique qu'il les aide pour les papiers, trouver du travail, parler Allemand. Il fait aussi de la méditation, et semble être une personne très posée et tournée vers les autres. Il demandera à plusieurs reprises, durant notre court séjour chez eux, si tout va bien, si nous avons besoin de quelque chose.

 

Son papa me dit que nos pouvons prendre des cerises qui sont dans le jardin, qu'elles sont bonnes. J'avoue que j'ai pas mal lorgné sur le cerisier hier et que je n'ai pas pu m'empêcher d'en manger une. MIAM

 

Après le petit déjeuner et les affaires qui nous attendent sur le tandem , nous sommes prêts à partir , mais pas sans mes cerises. Je vais dans le jardin, Alexander y est déjà , il m'aider a prendre quelques cerises ce que je mettrais dans mon casque, le seul endroit où nous avons un peu de place encore.

 

L'Eurovélo est juste en face de chez eux et nous repartirons de bon matin ( un peu plus tard que d'habitude quand même, il est 9h) Il fait encore bon mais nous sentons déjà que le soleil chauffe.

 

Alexander nous a conseillé de traverser sur la rive Nord pour voir de plus beaux paysages ; c'est ce que nous ferons, à quelques 10 kms, nous traversons un pont et nous retrouvons sur la rive opposée.

 

Bien évidement , ces 10 kms auront suffit pour que je mange toutes mes cerises. Elles étaient parfaites : bien rouges et sucrées, un vrai régal.

 

Un peu plus loin nous arrivons dans la Wachau , cette jolie vallée de Basse Autriche entre Krems et Melk, nous découvrons des vignobles à perte de vue. (Pour info cet endroit est classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2000) .

 

La beauté de ce paysage est incroyable. Il y a beaucoup de touristes dans les petits villages aux rues pavées et aux maisons anciennes. Beaucoup de gens à vélo aussi. Encore une fois, les gens se retournent, nous prennent en photo et nous demandent d'où nous venons et où nous allons. Je ne me rend plus compte, c'est devenu tellement habituel pour nous qu'on en oublie notre singularité.

 

Je conseille à quiconque qui visite l'Autriche, d'aller visiter Wachau, c'est un incontournable pour pouvoir être dépaysé.

 

Pour faire durer l'instant et parce que nous sommes gourmands, nous nous autorisons une pizza en terrasse , face à cette beauté. Nous avions peur mais finalement les prix sont assez semblables à ceux pratiqués chez nous , dans des lieux peu touristiques.

 

Nous quitterons le Wachau quelques 30 ou 40km plus loin. La Pizza, la chaleur , les kilomètres … on ne sait pas si on va réussir à résister à une petite sieste.

 

Nous nous arrêterons dans un parc public, près d'un joli kiosque dans lequel s'est sûrement déroulé un concert dans la matinée. Dommage, nous avons loupé ça.

 

L'après midi ne sera pas aussi agréable que ce matin , la cycloroute est de nouveau droite et longe le Danube. Pas de paysage à couper le souffle et une chaleur accablante.On se dandine sur nos selles à la recherche d'une position qui pourrait ne pas être douloureuse, en vain.

 

Nous ne trouvons pas d'endroit qui nous semble adapté à du camping sauvage. Le record des kilomètres est presque battu aujourd'hui avec 114km, nous finirons par nous poser à 21h, au bord de la piste cyclable, dans un petit coin d'herbe cachés de la population. Seuls les cyclo peuvent nous voir mais à cette heure-ci, il n'y a plus personne sur la piste.