Après un début de nuit un peu bruyant au camping : enfants qui hurlent, qui pleurent et croassement des grenouilles, nous dormirons finalement bien.

 

Le matin, de nouveau sous un beau soleil, nous poursuivons notre aventure. Nous parcourrons 80km sous un ciel sans nuage, avec une température qui effleure les 38°. Aucun arbre a l'horizon, nous ne longeons pas le Danube à l’abri des arbres mais plutôt au milieu des champs de blé et de maïs. Nous croisons moins de cyclo que les jours précédents. Nous nous doublerons avec un homme d'une soixantaine d'années , à plusieurs reprise, jusqu'à ce que nous nous retrouvions arrêtés sous le même et seul arbre du coin , à profiter d'une petite pause à l'ombre. Il est français, il est parti de Munster et rejoindra sûrement Budapest lui aussi. Il est courageux de faire ce trajet seul, à vélo. Lui dort en auberge ou à l’hôtel, il a 4 sacoches à son vélo mais elles ne semblent pas bien remplies.

 

Nous arrivons vers 16h30 , fatigués, sur un terrain de football entre deux petits villages, il y a de l'eau et l’électricité. Le lieu semble avoir été utilisé quelques heures auparavant. Nous croiserons quelques personnes mais aucune ne se préoccupera de notre présence. On occupe le temps à jouer aux cartes, faire les comptes, le trajet pour le lendemain et se reposer. Nous attendons que la nuit se couche pour poser le camp, règle du camping sauvage.

 

Un jeune homme sur un vélo arrive, il semble surpris de notre présence et roule en direction des arbres derrière le terrain de foot. Je vais à sa rencontre pour lui signifier que nous sommes aussi cyclotouriste, qu'il y a de l'eau s'il en a besoin . Il s'appelle Félix,il est Allemand, il va vers Strasbourg. Nous poserons nos tentes à proximité, cachées du peu d'habitations et de la route.

 

La nuit sera courte.