Une bonne nuit de passée, nous partons pour Ratisbonne (Regensburg en Allemand) . Une journée encore chaude, dès le matin il fait déjà presque 30° et la température atteindra les 38 en milieu d'après midi. Nous traversons des vignobles, des champs de blé et de maïs en plein soleil (encore) , Cela fait depuis notre entrée en Bavière que nous nous demandons ce que sont ce sapins haut perchés sur des troncs, parfois peints rayés avec des décorations et parfois des noms inscrits dessus. ( photo ci dessus, sans le sapin mais ça laisse une idée de ce dont nous parlons) Ce sapin est posé au premier mai , et devient aussi symbole ( religieux apparemment) d'une « offrande » a son amour. Il paraît qu'il y a même des concours du sapin le plus haut perché.

 

Nous arrivons en fin de matinée près d'un village Kehlheim. Est ce que ce ne serait pas le village dans lequel nou vons fait l'échange avec les correspondants allemands au collège ? En passant dans les rues , je me remémore il y a 12 ans maintenant, c'est une sensation très étrange et j'ai envie de tout raconter à Doudou.

 

Nous nous posons pour le repas du midi , en bord de Danube. Une corde accrochée à un arbre attire la curiosité de Monsieur qui ne pourra s'empêcher de faire le Tarzan, ce qui lui vaudra des piqûres d'orties sur toutes les jambes et les coudes …

 

 

 

Arrivés à Ratisbonne vers 16H , c'est avec étonnement que nous découvront un peu avant la ville des endroits de baignades avec beaucoup de monde, tous venus en vélo pour profiter du soleil et de la fraîcheur du Danube.

 

Nous visitons la ville et profitons enfin de notre première bière allemande en terrasse. Ici , la bière ne coûte que 3€ pour une pinte, et il n'y a pas d'autre choix que de prendre une pinte. Soit, profitons de ce moment, et buvons à la santé de nos proches. Heuresement, c'est mosnieur qui conduit e véhicule car madame n'en est plus vraiment capable. Nous croisons beaucoup de cyclotouriste aujourd'hui sur notre route, nous doublons une famille, on pense qu'ils sont Anglais, ils roulent à gauche. Quelques kilomètres plus loin, en bord de Danube , nous décidons de nous arréter, ce sera notre endroit pour la nuit. Beaucoup de cyclo semblaient voiloir s'installer aussi mais sans doute ont ils continuer parce que la place était déjà prise. La famille « Anglaise » arrive , je comprend tout de suite qu'ils sont Français. Le hasard est parfois très étrange, ils sont lorrains, comme nous. Papa, Maman et leurs deux enfants poseront campement avec nous cette nuit, et nous partagerons un repas tous ensemble.

 

Plus tard, au moment de se coucher, le gros nuage qui était jusqu'alors de l'autre côté du Danube décide de se rapprocher de nous, les éclairs et la pluie tombent sur nous. J'ai envie de filmer mais la pluie s'infiltre rapidement dans la tente, nous fermons. Le vent se lève de plus bel, le ciel tonne et semble déchaîné. Moi qui ai horreur de l'orage, là je suis servie. Les éclairs illuminent la tente et nos regards peu rassurés par ce qu'il se passe dehors. Le vent souffle tellement fort que nous sommes obligés de tenir la tente pour ne pas qu'elle s'envole. On a vraiment peur, la foudre s'abat a quelques mètres de nous et la pluie tombe à grosse gouttes. Nous somme simpatients que cela se termine. Deux heures plus tard, le temps s'apaise et les éclairs s'éloignent, nous entendons au loin une sirène retentir. Fatigués par cette journée record de 97KM et par cette bataille avec les éléments, nous finirons par nous endormir.